TERVUEREN, GROENENDAEL,
POURQUOI N'EST-IL PAS PLUS CONNU ?

(naissances : 600 Groenendael, 1100 Tervueren par an en France).
Alors qu’il a tout pour être le chien idéal du 21ème siècle...

Les raisons en sont vraisemblablement multiples :

La principale semble être le fait qu’il ne s’adapte pas à la vie en chenils ou en meutes ; aussi n’intéresse t-il pas non plus les nouvelles structures de négoce.
Dès lors, l’offre étant limitée, on peut penser qu’avec 6 chiots Groenendael (11 pour le Tervueren) par département, par an, en moyenne, l’offre ne peut répondre de façon linéaire à la demande.

Multidisciplinaire, il est l’un des chiens les plus polyvalent, et souvent le plus représenté (agility, concours de conformité au standard...etc), il souffre d’une sous-médiatisation auprès du grand public qui voit en lui un joli intermédiaire entre le berger allemand et le colley.

Contrairement aux retrievers (labrador, golden retriever) ou encore, au border collie où il est en compétition dans les épreuves ludiques ou éducatives (agility, obéissance, fly ball...), il n’est pas devenu un chien à la mode (cela présente aussi des avantages en évitant les nombreuses tares physiques, psychiques ou de santé constatées dans la majorité des races en vogue).

Le revers de la médaille est qu’un grand nombre de personnes suivant l’effet de mode, auraient tendance à l’oublier un peu. De plus, comme dans beaucoup de races, certains sont allés à la facilité en faisant abstraction des qualités caractérielles. Quelques sujets trop nerveux n’ont pas donné au public la meilleure image du bon et beau berger belge. Si l’on fait abstraction de cela, et que l’on s’adresse à des passionnés compétents qui ont sélectionnés correctement leurs géniteurs, le Groenendael ou le Tervueren sera réellement le compagnon idéal.

Dans la vie de tous les jours, il est particulièrement résistant et peut accompagner son maître dans toutes les situations. Il est doué pour pratiquer quasiment toutes les activités cynophile (si le maître le souhaite) les enfants peuvent parfaitement pratiquer l’agility ou l’obéissance...
De plus, il ne devient pas dominant entre congénères comme cela peut être le cas chez certains rottweilers ou dobermanns. Il n’en est pas moins dissuasif et possède un réel instinct de garde.

Mais pour réunir tout cela, il faudra parfois accepter d’attendre un peu, de faire quelques kilomètres pour acquérir un chiot de qualité parfaitement nourri, vermifugé, socialisé, qui a été manipulé avec tact dans un environnement sécurisant ; il aura bénéficié d’une attention toute particulière pendant la phase d’éveil, aura encore appris les règles principales et le langage canin au contact de sa mère, aura découvert le milieu extérieur et qui démarre dans la vie avec les meilleures chances de réussites, plutôt que de succomber derrière des vitrines (où le chiot a été le plus souvent considéré comme un objet consommable comme un autre), souvent par pitié ou par facilité ... et de se plaindre après...

Il est idéal en famille, avec ou sans enfants, compagnon agréable en cas de solitude, parfaitement adaptable, d’une intelligence remarquable, totalement fiable quelque soit l’âge des propriétaires (j’ai eu une chienne chez une personne seule de 95 ans, cela s’est toujours parfaitement passé, elle en a été la dernière et fidèle compagne). Il possède le goût de l’effort, le dynamisme, un comportement agréable et attentif aux sollicitations et désirs de son maître.

Résistants, d’un entretien très facile, en excellente santé, vous ne verrez le vétérinaire que pour les rappels de vaccins annuels jusqu’à un âge très avancé. De plus, son poids et son coût à l’entretien est plutôt modeste.